dimanche 29 mars 2009

La guerre, seul remède à la crise ?

Alors que dans un précédent post, je me faisais l’écho de certaines analyses sur la guerre civile comme suite de la crise mais aussi sur les risques d’actions violentes contre les banquiers, je suis tombé, au cours de mes lectures sur une intéressante citation de Bernanos.
Bien sur, elle est moins connue que celle de Thomas Jefferson s’adressant, en 1802, au secrétaire au trésor de l’époque Albert Gallatin : « Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les instituions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. »

Bernanos, dans Les grands cimetières sous la lune, annonce lui aussi la fin de la crise par la guerre et le sang : « Le franc finira toujours par récupérer sa valeur, cette valeur correspondra tôt ou tard à la place que la France occupe dans le monde, au besoin que le monde a de mon pays. L’ennemi le sait bien. L’ennemi attend seulement l’heure où ses conseillers financiers cligneront de l’œil, en silence, vers les conseillers militaires. Alors… Alors le franc remontera peu à peu la pente, mes enfants, mais ce ne sera nullement par les mêmes moyens qui servent aujourd’hui à la lui faire descendre. Vous le revaloriserez avec votre sang, imbéciles. »

Espérons que de tels propos ne se réaliseront pas et que nos gouvernants auront suffisamment de sensibilité pour trouver de vraies solutions pacifiques à la crise notamment à l’occasion du prochain G20 de Londres qui doit être l’occasion de trouver des moyens de relancer l’économie mondiale en ne négligeant pas les réformes indispensables (FMI, organes de notation…).

Mayeul

1 commentaire:

Etienne Van Gisel a dit…

La citation de BERNANOS rime moins bien avec euro...