mardi 27 janvier 2009

Les banques françaises en danger !



En surfant sur le web ce week-end, je suis tombé sur une étude intéressante sur les banques. Voici comme elle est présentée :

"Étude "Les banques en danger". Le cas du secteur bancaire français : recommandations stratégiques.
07/01/2009 : Depuis la crise financière déclenchée par le phénomène des « subprime » en août 2007, le FMI avançait le chiffre de 1400 milliards de dollars de perte pour l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels internationaux. Dés lors se pose la question de la légitimité des banques dans la gestion de leurs activités."

Voici la conclusion de l'étude :

"Une cartographie des différents échiquiers et acteurs impliqués, a permis d’identifier différentes failles à l’origine des multiples attaques informationnelles. Au vu de ces attaques, nos préconisations s’orientent vers le déploiement d’un axe stratégique offensif centré sur l’importance du modèle français de la banque de détail. Cette nouvelle orientation aura pour but de légitimer l’exportation du modèle à l’étranger, et ce avec l’aide des banques d’investissement et de financement qui fortes d’un nouveau positionnement acquièreront de nouvelles parts de marché à l’international ainsi qu’une plus grande légitimité. De même, leur image se trouvera renforcée en devenant de bons investisseurs et les partenaires responsables d’un développement économique national et territorial. Ainsi une politique offensive nous semble plus opportune en cas d’aggravation de la crise plutôt que l’axe défensif actuellement privilégié par le secteur bancaire français."

Il est intéressant de noter que l'étude porte sur la perception que vous et moi avons des banques, quelles sont leurs "failles informationnelles" (quelles sont leurs vulnérabilités dans le cas d'une attaque sur leur image, leur résultats, leurs politiques...) et comment y remédier. Nous sommes bien loin des chiffres, des assemblées générales... Non, j'ai l'impression que nous touchons au cœur du métier des banques : comment peuvent-elles regagner la confiance de leurs clients - particuliers, PME, institutions... -, comment peuvent-elles profiter de la crise pour reprendre l'initiative, s'inscrire dans un projet de société, comment être un réel facteur de croissance.
Car la crise est avant tout une perception. Dès lors que la confiance revient, l'investissement et la consommation repartent à la hausse.

L'étude mentionne deux scenarii : un plutôt attentiste - les banques françaises font le gros dos, attendant que le grain passe, et comme elle ne s'en tirent pas trop mal, elles sortiraient de la dépression sans trop de casse -, un autre beaucoup plus volontariste. Voici les recommandations stratégiques que l'étude suggère si les banques retenaient ce deuxième scenario :
1 - Une approche territoriale pour les banques de détail destinée à créer un nouveau modèle partenarial avec les acteurs économiques (approche pour le marché français).
2 - Une présence, sous forme de lobby, plus importante au sein du gouvernement
3 - Une offensive internationale des banques financières d’investissement pour légitimer la solidité du modèle bancaire français (via les banques de détail) et désaxer les attaques informationnelles en créant un nouveau capital image.

Qu'en pensez-vous ? L'étude se focalise sur les perceptions, ce dont vous et moi, nous sommes tous capables d'avoir. Alors que diriez-vous d'en discuter ensemble ?

Matthieu

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Commentles banques seraient capables d'avoir des stratégies ?
La stratégie de la danse au bord du gouffre?

Le secteur financier et bancaire, et les élites qui sont censées le diriger, ont joué aux apprentis sorciers. Ils ont conduit l'économie réelle à la crise, des suppressions d'emploi (dont nous allons pleinement mesurer l'ampleur en 2009.
Et ils effectuent peu de gestes pour se remettre en cause malgré les prêts et aides publiques qui leur sont accordés.
Alors ces soi disantes élites, et leurs bras armés (traders, quants) guidés par leurs intêréts personnels doivent être mis devant leurs responasabilités et travailler au profit de la société.

JUSTICE

Anonyme a dit…

En plus, la société à confié aux banques une prérogative de souveraineté nationale et populaire, à savoir l'émission de monnaie.

Cette responsabiité que leur donne la société leur donne des devoirs vis-à-vis de la société. Et que font les banques pour la société?

1/ Les banques captent nos revenus (en les faisant fructifier) car nous avons l'obligation d'avoir un compte pour toucher nos salaires,
2/ Les banques se servent directement sur nos comptes (sans nous demander une autorisation) pour des services sur facturés,
3/ Les banques ont joué à Frankenstein en créant des produits financiers et véhicules afin de toucher des bonus
4/ les banques nous ont conduit à la crise actuelle.

Alors oui, les banques doivent changer et faire leur mission de servie auprès du public et de la société.

MINERVA

Anonyme a dit…

Les banquiers sont des escrocs en costume-cravate;ils se goinfrent avec l'argent des pauvres gens qui sont bien obligés d'avoir un compte en banque,sans aucune(contrairement à il y a encore 10 ou 15 ans)compensation ou avantage!Car elles refusent de plus en plus selon la sainte orthodoxie du moindre déficit et des économies de bout de chandelle,de prêter ou d'accorder des découverts aux salariés ou au TPE qui on ont le plus besoin...pour consommer ou investir.Par contre pour prêter des sous aux retraités boursicoteurs ou mettre de l'argent dans les "sub-primes",ça ils étaient tous d'accord!Ces pourris vont nous faire payer 2 fois les milliards prétés par l'état!Une première fois par l'état et les régions qui vont augmenter pratiquement toutes les taxes et impôts directs ou indirects et par l'augmentation de leurs agios et de leurs frais de gestion!Tout ça va mal finir...

Anonyme a dit…

"Transparence, gouvernance et gestion des risques". (Il n'y a qu'à aller voir sur le site des Banques).
Tel est le slogan ressorti à toutes les sauces que ressortent les patrons libéraux des banques pour vanter la dérégulation du secteur financier et pour vanter le "professionnalisme" de leurs "ressources humaines" et leur éthique.
On constate effectivement aujourd'hui le fruit de leur "professionnalisme".

Hugues