mercredi 15 avril 2009

Faux espoirs et Livret A

Les banques françaises en avaient tellement vanté les mérites que les Français y avaient cru... En ces temps de crises, les Français ont cherché en 2008 une épargne sécurisée. Le résultat est révélateur, la collecte nette du Livret A s'est élevée à 18,7 milliards d'euros et 2 millions de Français ont ouvert un Livret A. Ils ont dû être bien déçus!

Depuis le 1er janvier 2009, toutes les banques pouvaient proposer l'ouverture d'un Livret A dont la distribution était jusque là réservée à la Banque Postale et à la Caisse d'épargne. Les banques pourront s'épargner la peine de vanter leur Livret A après l'annonce officielle de Christine Lagarde. En effet, le taux de rémunération du Livret A passera de 2,5% à 1,75% selon les recommandations de la Banque de France. C'est le taux le plus bas depuis sa création en 1818. Nous pousserait-on plus à la consommation qu'à l'épargne?

Comme si cela ne suffisait pas voilà que le Crédit Agricole attaque en justice la Caisse d'épargne qui empêcherait volontairement le transfert des livrets de leurs clients qui souhaiteraient changer de banque. Selon le Crédit Agricole, la Caisse d'épargne s'oppose à ces transferts et ferait même usage d'une politique d'intimidation.

Le Livret A est devenu un objet de concurrence que les banques ne sont pas prêtes de lâcher. Les réactions du Crédit Agricole ne se sont pas faites attendre étant donné que la banque a distribué le plus grand nombre de Livret A depuis janvier 2009 (2,6 millions). les réactions de la BNP et de la Société Générale ne devraient pas tarder!

Fleur

1 commentaire:

zen509 a dit…

Derrière la guerre des livrets que se livrent les banques, le fait que la rémunération de l'épargne soit aussi bas reflète une situation plus qu'inquiétante. Les économistes craignent un taux d'inflation 0 voire même la déflation.
Prenons ce taux 1,75% basé sur un taux d'inflation 0, il correspondrait plus ou moins à une rémunération 4,75% pour un taux d'inflation de 3%, rémunération que l'on trouverait acceptable. Et, en effet, il est plus que probable que les gouvernements découragent l'épargne au profit de la consommation afin d'éviter la déflation. Celle-ci nous indiquerait une consommation extrêmement basse qui entrainerait une baisse considérable de la production industrielle, impliquant comme reméde, entre autres,des baisses de salaires et des licenciements massifs.