samedi 4 avril 2009

Les banquiers ne changeront jamais...?


BNP Paribas ne connaitra pas une fin de semaine heureuse. En effet, les médias ont accablé le groupe bancaire, dénonçant les derniers scandales la mettant en cause. La banque s'est tout d'abord remémorée des heures sombres avec un retour de l'affaire Bernard Madoff. Le 26 mars dernier, le siège du groupe a été perquisitionné par la brigade financière. Les policiers étaient alors à la recherche d'un dossier qui pourrait apporter des éléments d'enquête à une plainte déposée par une cliente de la BNP pour "faux et usage de faux". Cette dernière estime avoir été abusée par sa banque qui lui aurait dissimulé les conditions d'investissement et lui aurait fait perdre 2 millions d'euros. Suite à cette affaire et aux réclamations de la cliente, la banque aurait fourni de faux certificats afin de se blanchir de ses actes. Pour seule réponse, la banque a choisi le recours à la justice, elle a déposé à son tour une plainte pour "dénonciation calomnieuse".

Les ennuis auraient pu s'arrêter là, seulement la BNP s'est encore faite remarquée dans une drôle d'histoire de "retraites-chapeaux", nom donné aux retraites additionnelles destinées aux dirigeants d’entreprise et financées par ces mêmes entreprises. Ainsi, quatre hauts dirigeants du groupe BNP Paribas se partageront 28,6 millions d'euros pour leur retraite. La banque a tout de suite communiqué pour expliquer la situation et a justifié cette politique en raison du faible salaire de Michel Pébereau par rapport aux patrons du CAC 40 (rappelons que les patrons n'ont pas touché leurs bonus cette année!). le porte-parole a ajouté comme excuse que les patrons de BNP Paribas n'étaient pas les seuls à toucher une retraite et que beaucoup de salariés de la banque sont concernés par la retraite complémentaire. Seulement la polémique ne s'arrête pas à la BNP, il semblerait qu'un certain Daniel Bouton soit également concerné par le dossier des retraites, on parlerait de 730 000 euros par an.

La crise financière aura donné beaucoup de travail à l'État français dont la priorité est devenue les banques. Il y a tout d'abord eu la chasse aux bonus, puis la chasse aux stock-options et bientôt la chasse aux retraites dorées. Les banquiers ne sauraient ils plus comment attirer l'attention sur eux? les banquiers devront-ils renoncer à un privilège supplémentaire? Trop d'argent rend-il fou? Autant de questions qui poussent les Français à émettre des réserves vis-à-vis du monde bancaire et l'État à se mettre en colère.

Fleur

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