Il y a deux semaines, je constatais avec frustration que les banques passaient royalement à côté du développement durable. Je me permets de reprendre ma plume - mon clavier plutôt - pour développer mon idée... et leur en donner (des idées), des fois qu'un(e) lecteur(-trice) travaillant pour le Crédit Agricole, le CIC et comparses nous lise.
Je vois là une bonne occasion de fédérer la société, les banques et les pouvoirs publics autour d'un projet de société qui fasse sens : la protection de l'environnement. Oui, je sais, cela peut paraître très idéaliste, alors que je constate chaque jour combien beaucoup de Parisiens - je suis en vacances à Paris pour les fêtes - effectuent un tri sélectif plus ou moins douteux plus ou moins régulièrement. Beaucoup m'expriment leur scepticisme en voyant le peu de motivation qu'ont les décideurs(-euses) politiques à prendre des mesures concrètes en faveur du développement durable. Alors dis : que l'initiative privée reprenne le dessus. Et les banques doivent se sentir concernées.
Je note que la France a beaucoup de richesses et de compétences dans les domaines liées au développement durable (industries, telles Veolia et Suez, les deux premières entreprises mondiales en gestion de l'eau, PME/société de conseil comme BG, salons internationaux à l'instar de Pollutec...). Je note également que le gouvernement non content d'avoir mené le "Grenelle de l'Environnement" l'année dernière, souhaite faire du développement durable un moteur de la relance. Les banques doivent s'inscrire au coeur de l'action. Elles n'ont pas pris l'initiative : ce sont les pouvoirs publics. Il leur appartient d'innover, de participer à cet élan visant à construire une véritable expértise française dans le développement durable. A la croisée des PME/PMI, des grandes entreprises, des pouvoirs publics (locaux et nationaux), voire de la société civile, elles peuvent jouer le rôle d'interface entre tous ces acteurs. Prêter de l'argent à des PME innovante dans le secteur de l'environnement ; les mettre en relation avec des entreprises plus importantes pour générer des commandes, avec des associations pour partager l'expertise en protection de l'environnement et se rapprocher des préoccupations partagées par nombre de leurs clients ; avec les administrations s'informer des contraintes réglementaires ou législatives... tels sont les rôles que les banques du XXIème siècles peuvent tenir.
Je peux également rajouter la transmission d'informations qu'elles peuvent reccueillir à l'étranger de la part de leurs représentations locales sur les marchés (eau, traitement des déchets, urbanisme, énergie...), l'environnement des affaires, les indicateurs financiers et bancaires... aux entreprises françaises susceptibles d'entrer sur ces marchés, justement. Que cela soit des PME ou non. A l'instar de maisons de commerces nouvelle génération, ce serait normal que les banques renvoie l'ascenseur à "l'économie réelle".
On oublie trop souvent que les banques sont avant tout des hommes et des femmes qui peuvent être impliquées dans ces enjeux, désireux(-ses) de préserver l'environnement pour eux-mêmes et pour les générations futures. Certes il faut qu'elles-mêmes repensent la place qu'elles souhaitent occuper dans l'économie française, qu'elles réfléchissent si elles souhaitent contribuer ou non au dynamisme des entreprises françaises, bref à la compétitivité nationale. En fait, il s'agit ni plus ni moins de repenser la place qu'elles souhaitent tenir dans la société en France. Mes amis du blog ont suggéré (Des sites internet pour mieux comprendre les banques , Crise financière et communication produit) la nécessité pour les banques de revoir leurs relations avec leurs clients, passablement délétères. De la nécessité de les inscrire dans une relation durable.
Matthieu
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