vendredi 5 décembre 2008

Une relance économique à contre-courant


La semaine dernière – dimanche 23 novembre, ça m’a marqué – je me suis demandé si finalement, on ne se trompait pas de moyens. Je parle bien sûr de moyens pour sortir de la crise économique, relancer la croissance – vaste notion dont nous reparlerons dans les prochains jours, semaines, mois… – en France et en Europe.
En fait, ce qui m’a poussé à m’interroger c’est la frénésie avec laquelle les gouvernements – essentiellement américain, mais aussi français, pour ce que j’en sais – se sont empressés de distribuer l’argent pour sauver l’économie.
D’abord, c’était pour sauver les banques : c’est légitime. Ce sont elles qui sont au cœur de l’économie « réelle » (celle qu’on voit et qu’on vit tous les jours : quand je vais faire mes courses, quand je paie mon cellulaire, mon employeur, mon partenaire commercial…), qui financent les particuliers, mais aussi les entreprises – petites ou grosses. Ce sont les banques qui permettent d’accéder à la propriété. Bon, d’accord, elles ne jouent pas nécessairement franc-jeu. Ça peut être une bonne occasion pour parler des relations entre les banques et leurs clients non ? Non, pas aujourd’hui : une autre fois. Très rapidement. C’est important.
Ensuite, on nous a donné de l’argent, à nous, les particuliers : une prime de Noël avancée et augmentée pour ceux qui gagnent le moins ; on nous facilite l’obtention de crédits pour acheter un logement… Bref, le signal c’est : pour soutenir l’économie, il faut consommer.
Intéressant… mais peut-être trop simple : à force de consommer, n’arriverait-on pas à une hausse importante des prix ? trop importante par rapport à l’augmentation de nos revenus ? Est-ce que finalement, cette politique pour doper la consommation n’est pas à double tranchant ?
Alors il m’est venu une idée : arrêtons peut-être de donner de l’argent pour consommer – c’est vrai, Noël arrive – et peut-être devrions-nous penser au futur. Dépenser de l’argent pour le futur : investir dans la recherche, par exemple, publique et privée. Elles vont de paire. Ou bien, construire de nouveaux logements – la France en manque. En profitant de l’intérêt que l’on porte au développement durable, par exemple. L’idée est dans l’air. Qu’en pensez-vous ?
Moi, j’ai été surpris : une semaine plus tard, dans le quotidien la Tribune, Monsieur Henri Guaino formulait les mêmes idées que j’avais eues. Non plus se concentrer sur une politique de relance basée sur la demande, mais penser aussi à créer une politique économique basée sur l’offre. Trouver un bon équilibre, en somme.

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