lundi 9 février 2009

Halte aux amalgames :


Sur ce blog, nous sommes les premiers à mettre en avant les excès des grandes banques françaises, excès largement repris dans la presse et les différents médias.
Mardi 27 janvier 2009, Patrick ARTUS, chef économiste chez Natixis, mettait les points sur les i avec les analyses biaisées des journalistes qui façonnent l’opinion.
La situation des banques françaises (et dans une autre mesure des banques italiennes et espagnoles) est tout à fait différente de celle des banques américaines ou anglaises.
Alors que les banques anglo-saxonnes subissent des pertes considérables suite à des acquisitions périlleuses et des expositions défavorables sur les marchés, les banques françaises, elles, continuent de faire des bénéfices.
Alors pourquoi l’État devrait intervenir me direz-vous ? Cette intervention est nécessaire pour le maintien et la progression du crédit aux entreprises. L’humeur ambiante sur les marchés fait que les banques ne peuvent plus aujourd’hui se financer par cette voie, qui dit moins de financement, dit moins de crédits accordés, et donc des entreprises étranglées par leurs finances. L’État intervient alors en tant que financeur pour maintenir les capacités de crédit des banques françaises. Une forte contraction du crédit ralentirait gravement l’activité économique nationale.
On est en droit de poser le problème de la rémunération des patrons des grandes banques françaises, mais ne mélangeons pas tout, en comparant ces sommes avec l’argent injecté par l’État.
Ce n’est pas parce que les banques font des bénéfices, malgré la situation, qu’elles sont toutes des voleuses. On pourrait même voir en ces bénéfices un signe de fierté nationale, nos banques sont fortes mais face aux injections massives outre-manche et outre-Atlantique, l’intervention de l’État reste une nécessité.

Jean Paul

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