La crise: une opportunité de développement à l'international

Contrairement aux banques françaises qui sont restées relativement timorées sur le sujet, ne se contentant que de communiquer vers leurs clients pour les rassurer ou leur vendre des produits, les banques étrangères ont une communication beaucoup plus agressive sur leurs projets de développement à l’international.

Ainsi HSBC a annoncé le 6 janvier dernier son implantation au Vietnam et sa volonté de se développer au Cambodge et au Laos dans les cinq ans à venir. En 2008, elle avait acheté près de 94% de la banque indienne IL&FS Investsmart Limited (Investsmart) et avait ouvert en Autriche une succursale chapeautant toute l’Europe de l’Est et une partie de l’Asie Centrale en matière de gestion d’actifs.


Deutsche Bank continue de pousser ses pions à l’étranger, notamment en Chine avec l’annonce le 6 janvier dernier de la création d’une joint-venture avec Shanxi Securities Co. Ltd. En 2008, Deutsche Bank avait déjà investi en Chine avec la création d’une filiale en Chine et la prise de participation dans deux banques locales, Harvest Asset Management et Hua Xia Bank. Les autres terrains de jeu de la banque sont le Moyen-Orient avec en particulier les Emirats Arabes Unis et l’Inde.

En se tenant majoritairement dans une posture de défense (les banques françaises cherchent à garder leurs clients ou à se prendre des clients les unes aux autres), elles ratent les opportunités de développement à l’étranger qui seront à terme des relais de croissance et se laissent prendre des marchés par des concurrents étrangers.

La question est de savoir pourquoi les banques françaises ne sont pas dans une attitude de conquête de marchés comme leurs consoeurs étrangères et quels sont les freins à ce type de communication plus offensive ?

Marie