A l’heure où l’on parle de développement durable et d’investissement socialement responsable, de replacer l’humain au centre des priorités, il est SCANDALEUX de voir que les dirigeants de la Société Générale ont envisagé de s’attribuer des stocks-options alors que la banque a reçu plus de 1,7 milliard d’euros de la part de l’Etat pour soutenir ses fonds propres.
Petit rappel des faits : Mercredi dernier, la Société Générale annonce son plan de stock-options à destination de ses dirigeants : 70 000 stock-options versées à son président Daniel Bouton, 150 000 pour son directeur général, Frédéric Oudéa, et 50 000 pour respectivement Didier Alix et Séverin Cabannes, directeurs généraux délégués. Ces stock-options étaient valorisées au prix de 24.45 euros et étaient bloquées jusqu’en 2012 (pour info, hier soir, à la clôture de la bourse, l’action valait 31.80 €, quid de sa valeur après la sortie de la crise?). Devant la levée de boucliers, les dirigeants de la SG ont annoncé vendredi dernier qu’ils garderaient leurs stocks-options mais qu’ils s’engageaient à ne pas les exercer pendant la période où l’Etat serait présent au capital de l’entreprise. Finalement, dernier rebondissement dimanche soir, suite aux déclarations relayées dans les médias de Nicolas Sarkozy et de Christine Lagarde, les dirigeants ont annoncé renoncer définitivement à leurs stocks-options.
Quelle posture la banque pensait-elle pouvoir tenir en versant des stocks-options à ses dirigeants en pleine période de crise alors que tous les médias ne parlent que de licenciements, de fermetures d’usines, de résultats d’entreprises ou de PIB en recul ? Comment pensait-elle pouvoir expliquer ce paradoxe ?
Le gouvernement envisage de légiférer pour encadrer les stocks-options et de manière plus générale les rémunérations des dirigeants. Ne serait-il pas plus simple que les dirigeants renoncent d’eux-mêmes à cette partie de leur rémunération. Cette action aurait pour effet de redorer un peu l’image de la banque, fort écornée depuis quelques mois, et démontrerait que l’argent n’est pas le seul moteur de ces établissements, que d’autres valeurs comme la morale ou l’éthique sont au centre des préoccupations des banques (mais là, je dois être trop optimiste…)
Passez quand même une bonne journée,
Marie
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